La plupart des pilules contraceptives estro-progestatives appelées aussi contraceptifs oraux combinés, COC, sont conditionnées pour être prises pendant 21 jours avec un arrêt de 7 jours (ou prise d’un comprimé inactif pour faciliter l’observance). C’est le schéma 21/7 où pendant la période de privation apparaissent les règles qui confirment l’absence de grossesse débutante, mimant le cycle naturel.
Deux gynécologues anglaises, Laura Percy et Diana Mansour, dans un article paru dans J.Fam Plann Reprod Health Care du groupe BMJ, font le point sur les avantages et inconvénients de la prise discontinue, 21/7, et de la prise continue 28/0, en principe sans apparition de règles, ou intermédiaire 24/4 ou 26/2. La prise continue peut réduire certains troubles tels que endométriose, dysménorrhée et syndrome prémenstruel.
Voici des spécialités estroprogestatives contraceptives de type 26/2 et 24/4 :
Qlaira*est un contraceptif estroprogestatif à base non pas d’éthynilestradiol mais d’estradiol et de diénogest comme progestatif. Dans une boîte de 28 comprimés il y en a 2 inactifs, c’est un 26/2, non remboursé par la Sécurité Sociale.
Zoély*est un contraceptif estroprogestatif à base d’estradiol et de nomégestrol comme progestatif, c’est un 24/4, non remboursé par la Sécurité Sociale.
Voir cet article de Pharmacorama de 2007 montrant qu’avec des contraceptifs plus « classiques », éthinylestradiol et lévonorgestrel, pris en continu, il est possible de réduire l’abondance des règles ou de les supprimer.
Le choix d’un contraceptif doit évidemment tenir compte de la préférence des femmes, notamment pour avoir des règles fréquentes ou non, mais il y a une telle multiplicité de combinaisons possibles, avec différents modes d’administration, qu’il n’est pas facile de s’y retrouver.
Concernant le risque thrombo-embolique qui a soulevé une polémique, en France notamment, voir 1, 2 et 3.