Au lieu de délivrer des boites de médicaments conditionnés industriellement par les laboratoires pharmaceutiques avec un nombre fixe d’unités, le pharmacien conditionnerait lui-même à partir de sa réserve, des boîtes contenant le nombre exact d’unités prescrites par le médecin, par exemple 11, 13, 17, 23 comprimés.
Quelques réflexions au sujet de cette initiative :
Même avec ce mode de délivrance des médicaments, il y aura des « déchets », il restera des comprimés non utilisés parce que le malade considère qu’il va bien et n’en a pas besoin ou qu’il les supporte mal et ils iront dans l’armoire à pharmacie s’il y en a une…
Il est difficile de penser que le conditionnement fait par le pharmacien d’officine à l’unité puisse être moins coûteux et plus sûr que le conditionnement industriel.
L’industrie pharmaceutique a adapté le conditionnement des médicaments aux habitudes de prescriptions, mais pourrait certainement faire mieux si on le lui demandait. Stilnox* est vendu en boîte de 7 ou 14, Norlevo* et Ellaone* ne sont pas vendus en boîte de 20 mais de 1 comprimé etc…
Ce mode de délivrance à l’unité est pratiqué dans les hôpitaux depuis belle lurette, une ou plusieurs fois par jour, mais les conditions sont totalement différentes de celles des personnes à domicile.
Puis vient l’argument majeur : dans les officines de pays anglo-saxons on délivre les médicaments à l’unité. Mais rien ne prouve que ce mode soit supérieur au nôtre auquel nous sommes, de plus, habitués. En Angleterre on conduit à gauche et il n’est pas sûr que si on autorisait certains français à conduire à gauche, ça améliorerait beaucoup les choses.
Enfin, dans un pays riche comme la France, on peut se permettre quelques fantaisies !