Une méta-analyse publiée dans le BMJ du 17 septembre 2013 montre que le clopidogrel, Plaxix*, utilisé dans le traitement des syndromes coronariens aigus, serait nettement plus efficace chez le fumeur que chez le non fumeur. Cette différence s’expliquerait au moins partiellement par le fait que chez le fumeur la transformation clopidogrel en métabolite actif serait plus importante que chez le non-fumeur. L’efficacité du prasugrel, Efient*, et du ticagrelor, Brilique*, pourrait aussi, mais à un moindre degré, être plus importante chez le fumeur que chez le non fumeur, voir cet éditorial du BMJ. Comment évolue le rapport efficacité/ risque de saignements de ces 3 antiagrégants en fonction des diverses conditions d’utilisation, doses, indications, fumeur ou non, association ou non à l’aspirine, reste à préciser.
Les études en cours vont peut-être apporter des éclaircissements mais il est sûr qu’il y a une forte concurrence entre laboratoires pour s’approprier la plus grande part du marché des antiagrégants plaquettaires et les résultats des études peuvent être présentés d’une manière partiale.
Rappelons les controverses concernant l’interaction possible entre clopidogrel et inhibiteurs de la pompe à protons, IPP, voir par exemple ce texte.