Les évènements récents en Syrie nous incitent à faire une courte note sur la toxicité des organophosphorés utilisés comme gaz de guerre, le sarin, le soman et le tabun.
La toxicité aiguë de ces organophosphorés, juste après l’intoxication, résulte du blocage des cholinestérases, enzymes qui détruisent l’acétylcholine après sa libération au niveau des synapses du système parasympathique, du système nerveux central et des jonctions neuromusculaire. L’excès d’acétylcholine est responsable des symptômes observés. Le traitement des intoxications aiguës par des organophosphorés repose sur l’utilisation d’atropine qui neutralise les effets muscariniques de l’acétylcholine et du pralidoxime, Contrathion*, qui vise à restaurer l’activité des cholinestérases. Pour mieux comprendre ces notions, voir ici et là.
Les troubles tardifs observés après des intoxications non mortelles sont très divers et plus mal expliqués.
Nous indiquons ci-dessous les formules chimiques des 3 organophosphorés utilisés comme gaz de guerre