Aux USA, selon un communiqué du laboratoire Ranbaxy et un autre de la FDA, des lots d’un générique de l’atorvastatine ont dû être retirés du commerce parce qu’ils contenaient de fines particules de verre. Il n’y apparemment pas eu de manifestations cliniques indésirables chez les personnes qui ont pris ce générique, un peu de poudre de verre comme excipient ça ne fait pas de mal !
Le BMJ rappelle de plus qu’un lot de ce même générique avait déjà dû être retiré du commerce parce qu’un pharmacien avait découvert un comprimé dosé à 20 mg au milieu de comprimés dosés à 10 mg, en quelque sorte un assortiment !
Tout ceci laisse songeur…
Comme je l’ai déjà répété, le prix de vente du générique a été au départ fixé par l’Etat à un prix trop élevé par rapport au prix de la matière première et de son conditionnement pour en faire des médicaments, ce qui a conduit les affairistes à devenir « génériqueurs » et à se concurrencer pour gagner la plus grande part du marché. Que le générique soit en principe identique au médicament de référence, ceci est évident, mais la multiplicité des « génériqueurs », de leurs circuits, de leur labilité, augmentent le risque d’erreurs et rendent les contrôles quasi impossibles. Voir Génériques: une entente illicite entre le pouvoir politique et l’industrie pharmaceutique.