Rispéridone dans la maladie d’Alzheimer

Un essai clinique publié dans le NEJM le 18 octobre 2012 concerne les effets de la rispéridone, Risperdal*, chez des malades atteints de la maladie d’Alzheimer et présentant des troubles psychotiques ou de l’agressivité. Le principe de l’étude a consisté à traiter 180  malades par la rispéridone pendant trois mois et à retenir les 110 qui ont répondu favorablement à la rispéridone sans trop d’effets indésirables. Les 110 malades ont été répartis en trois groupes, le groupe 1 recevant de la rispéridone pendant huit mois, le groupe 2 recevant de la rispéridone pendant 4 mois puis placebo, le groupe 3 recevant un placebo pendant huit mois. Les auteurs considèrent que la poursuite du traitement par rispéridone a réduit la fréquence des rechutes de troubles psychotiques ou de l’agressivité et plaident en faveur de la poursuite du traitement par rispéridone.

Je considère le principe du protocole adopté, la sélection préalable de malades répondeurs, comme assez discutable. Les résultats d’après le tableau général donné par les auteurs ne fait pas apparaître clairement le bénéfice lié à la poursuite du traitement par rispéridone et ne tient pas compte de la possibilité de réactions de rebond à l’arrêt du médicament. Je crois qu’il aurait été préférable de faire une étude plus simple, rispéridone contre placebo pendant une durée de un an, et non de sélectionner des malades ayant répondu favorablement à la rispéridone.

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