Un essai clinique publié online dans le Lancet du 2 novembre 2012 montre que le lomitapide à des doses d’environ 40 mg par jour par voie orale réduit le LDL-cholestérol d’environ 50 % chez des malades avec hypercholestérolémie familiale de type homozygote.
Le lomitapide inhibe la sécrétion dans le plasma des VLDL par le foie, les VLDL sont les précurseurs du LDL. C’est un inhibiteur du MTP, microsomal triglyceride transfer protein, ou protéine de transfert microsomale des triglycérides ; MTP est une protéine soluble présente dans le réticulum endoplasmique des hépatocytes et des entérocytes. MTP forme avec la protéine disulfite isomérase un hétérodimère qui régule l’assemblage des triglycérides avec l’apolipoprotéine B, apoB pour former les VLDL.
Les premiers essais cliniques du lomitapide ont été effectués en 1996 dans l’hypercholestérolémie et arrêtés en raison de sa toxicité, troubles digestifs, stéatose hépatique. En 2002 les essais cliniques ont repris dans une indication plus restreinte, l’hypercholestérolémie familiale de type homozygote, à l’instigation de Daniel Rader puis d’Aegerion, le laboratoire qui le développe actuellement. Le lomitapide est par ailleurs un inhibiteur du CYP3A4.
Pour information complémentaire voir ce document très détaillé.
Le lomitapide est une molécule hexafluorée (avec 6 atomes de fluor).