Une grande étude danoise publiée dans le NEJM du 14 juin 2012 a été menée sur plus de 1 500 000 femmes âgées de 15 à 49 ans pour déterminer l’influence de la contraception hormonale sur l’incidence des accidents vasculaires cérébraux, AVC, ischémiques et des infarctus du myocarde.
Globalement la contraception hormonale multiplie le risque d’AVC ischémiques et d’infarctus du myocarde par 1.5 ou 2 par rapport à ce que l’on observe chez les femmes n’utilisant pas la contraception hormonale (ou le risque est considéré comme égal à 1). Comme ce risque est très faible chez les femmes de 15 à 49 ans, son augmentation du fait de la contraception reste aussi très faible.
Les auteurs ont tenté de cerner le risque en fonction du contraceptif utilisé, de la quantité éthinylestradiol (50, 30 à 40, 20 microgrammes, risque moindre avec les doses faibles) et selon le progestatif utilisé mais il y avait peu de différence entre les progestatifs.
Les précédentes considérations sont valables pour la population générale mais une attention particulière doit être portée aux femmes présentant par ailleurs des facteurs de risque d’accident vasculaire. À noter que la publication analysée n’a pas pris en compte les troubles thrombotiques veineux qui sont plus fréquents que les troubles thrombotiques artériels mais généralement moins graves.