Le vémurafénib (en anglais vemurafenib) est un inhibiteur de protéines kinases, plus particulièrement de la BRAF kinase (B-Raf, famille des Raf kinases) présentant la mutation BRAF V600E qui induit une activation constitutive de la voie de signalisation intracellulaire MAP Kinase/ERK aboutissant à une stimulation de la division cellulaire.
La mutation BRAF V600E existe dans 50 % des cas de mélanomes métastatiques et est aussi présente dans certaines tumeurs thyroïdiennes.
Nous indiquons ci-dessous la formule chimique du vémurafénib :
Dans un essai clinique de phase 3 publié dans le NEJM online juin 2011, le vémurafénib, à la dose de 960 mg 2 fois par jour, a été comparé à la dacarbazine (Déticène*) injectable chez des malades atteints de mélanome métastatique avec la mutation BRAF V600E. Dans les 6 premiers mois du traitement le vémurafénib a donné comparativement à la dacarbazine des résultats remarquables, réduisant de 63 % le risque de décès. Mais vers le 10ème mois la maladie a repris son cours, les résultats du vémurafénib rejoignant ceux de la dacarbazine et aboutissant au décès de la plupart des malades. Divers mécanismes sont avancés pour tenter d’expliquer le développement de la résistance au vémurafénib. Le vémurafénib a des effets indésirables graves comme l’induction d’autres cancers de la peau et des kératoacanthomes.
Au total il s’agit de résultats encourageants pour poursuivre la recherche de nouveaux médicaments et de nouvelles combinaisons de médicaments mais sur le plan pratique ils ne changent guère pour le moment l’évolution du mélanome métastatique.
Voir aussi ipilimumab1 et ipilimumab2.