Dans un article paru dans le Lancet du 14 mai 2011, les auteurs P M Rothwell, A Algra, P Amarenco, font le point sur le traitement et la prévention des accidents vasculaires cérébraux mineurs ou transitoires. Nous essayons de résumer ici l’essentiel de cet article.
Après un accident vasculaire cérébral ischémique, mineur ou transitoire, le risque de récidive dans les heures ou les jours qui suivent se situe entre 1 et 5 %.
Le traitement à mettre en œuvre immédiatement est un antiagrégant plaquettaire, aspirine ou clopidogrel ou aspirine plus clopidogrel. Un traitement antihypertenseur est rarement recommandé, sauf si la pression artérielle est extrêmement élevée.
Le traitement préventif au long cours dépend du fait que l’on considère l’accident vasculaire cérébral comme d’origine artérielle ou cardiaque. S’il est d’origine artérielle le traitement antiplaquettaire est de mise ; s’il est d’origine cardiaque, dû par exemple à une fibrillation auriculaire, un traitement anticoagulant par antivitamines K, AVK, warfarine, (ou par un nouveau médicament de type dabigatran pour lequel expérience est moindre qu’avec les AVK) est à préférer.
Un traitement par statines est généralement recommandé même si quelques données de la littérature peuvent faire craindre une augmentation de risque d’accidents hémorragiques qui d’une manière générale sont beaucoup moins fréquents que les accidents ischémiques.
Un traitement antihypertenseur est généralement nécessaire. Parmi les possibilités thérapeutiques il y a le recours à un anticalcique (exemple amlodipine), à un diurétique ou à un inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, IEC ou à une association anticalcique et IEC par exemple.