L’usage des AINS est contre-indiqué chez les malades présentant une insuffisance cardiaque. Par ailleurs, les effets indésirables cardio-vasculaires du rofécoxib, Vioxx* ont été bien soulignés.
Dans un article publié dans « Circulation » des auteurs danois ont analysé chez des malades ayant déjà fait un infarctus du myocarde les effets d’un traitement par AINS sur le risque de récidive d’infarctus du myocarde et de mortalité. Il apparaît clairement que l’usage des AINS dans leur ensemble, même pendant une durée inférieure à sept jours, augmente le risque de mortalité et de récidive d’infarctus du myocarde et cette augmentation persiste pendant toute la durée du traitement. Mais l’augmentation de ces risques n’est pas la même avec tous les AINS : ils sont particulièrement augmentés avec le rofécoxib et le célécoxib, comme on pouvait s’y attendre, et autant sinon plus avec le diclofénac. L’augmentation des risques et nettement moindre avec l’ibuprofène et le naproxène.
Ces résultats incitent à limiter la prescription d’AINS, , en particulier le diclofénac, Voltarène*, aux malades ayant des antécédents cardio-vasculaires et s’il faut y recouvrir préférer le naproxène ou l’ibuprofène, mais ce dernier risque de s’opposer aux effets antiplaquettaire de l’aspirine. Voir précédente analyse.
Un autre article d’auteurs hollandais publié dans Heart de mai 2011, montre que la prise d’AINS modifie chez les personnes âgées certains paramètres échocardiographiques, notamment la taille du ventricule gauche en systole et en diastole. Les auteurs n’ont pas étudié les différents AINS séparément.