Les patients venant de faire un infarctus du myocarde sont généralement mis sous antiagrégants plaquettaires, aspirine ou clopidogrel, ou les deux à la fois.
Une étude parue dans le BMJ du 11 mai 2011 montre que l’adjonction d’un inhibiteur de la pompe à protons, IPP, un « -prazole », à l’aspirine, utilisée comme antiagrégant plaquettaire, réduit l’efficacité de cette dernière, et parallèlement augmente le risque de récidive d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral ou de mort d’origine cardio-vasculaire (par rapport à ceux qui prennent de l’aspirine seule sans IPP) . Le mécanisme de cette interaction entre inhibiteur de la pompe à protons et aspirine est complexe, une diminution de la biodisponibilité de l’aspirine du fait de la moindre acidité gastrique pourrait être un des facteurs responsables.
Il n’y aurait pas, selon cet article, d’interaction entre l’aspirine et les antihistaminiques H2 utilisés comme antisécrétoires gastriques.
L’interaction entre inhibiteur de la pompe à protons et clopidogrel a déjà été soulignée dans Pharmacorama.