La drospirénone a des propriétés progestative, anti-androgène et anti-aldostérone, nous l’avons présentée en 2002 dans Pharmacorama en précisant ses propriétés pharmacologiques et en notant qu’il y avait déjà une controverse sur le risque thrombo-embolique veineux qu’elle pouvait entraîner. La drospirénone est commercialisée en France associée à l’éthinylestradiol sous le nom de Jasmine* comme estro-progestatif contraceptif.
Le BMJ du 21 avril 2011 publie deux articles, article 1 et article 2, comparant la fréquence des accidents thrombo-emboliques veineux chez des femmes de 15 à 44 ans prenant comme contraceptif un estro-progestatif, soit éthinylestradiol (30 micogrammes) plus drospirénone, soit éthinylestradiol (30 microgrammes) plus lévonorgestrel. Les deux articles aboutissent à peu près aux mêmes conclusions : le risque d’accidents thrombo-emboliques veineux est de deux à trois fois plus élevé avec la drospirénone comparativement au lévonorgestrel.
Si l’on considère seulement le critère risque thrombo-embolique veineux il est préférable de choisir le lévonorgestrel de préférence à la drospirénone, plus particulièrement chez les femmes présentant d’autres facteurs de risque thrombo-embolique.
Pour plus d’informations, voir estro-progestatifs.