La consommation de produits laitiers, laitages, fromages et beurre, riches en acides gras saturés, est considérée comme susceptible d’augmenter le risque d’accidents cardiovasculaires Cette crainte a conduit l’industrie agro-alimentaire à proposer des produits laitiers pauvres en graisses et dits allégés.
L’AJCN de mars 2011 a publié un article sur la consommation de produits laitiers, classée en quintiles (de très faible à très élevée), par une population hollandaise de plus de 120 000 personnes de 55 à 69 ans, suivies pendant une dizaine d’années, sur la mortalité totale et la mortalité cardiovasculaire (ischémie cardiaque, accident vasculaire cérébral). Les produits laitiers consommés ont été pris en compte en totalité et par type de présentations, laitages (fermentés, non fermentés, riches ou pauvres en graisses), fromages (riches ou pauvres en graisses) et beurre, chaque catégorie étant classée en quintiles de consommation.
Aucune corrélation notable n’a été trouvée entre la consommation plus ou moins grande de produits laitiers, qu’ils soient riches ou pauvres en lipides, et la mortalité totale ou d’origine cardiovasculaire. Sur une centaine de paramètres analysés 2 ou 3 atteignent la limite de significativité statistique mais la variation observée n’est que de quelques pour cents.
Au total, il n’apparaît aucune corrélation entre la consommation de produits laitiers et la mortalité totale ou d’origine cardiovasculaire.
Il est à noter que dans cette étude aucune allusion n’est faite au taux de cholestérol sanguin ni à la prise éventuelle de statines. Cette étude été subventionnée par la Dutch Dairy Foundation qui n’a pris aucune part dans l’élaboration ni l’analyse des résultats.
Additif :
J’ai sans doute trop simplifié les résultats des auteurs qui précisent que chez les femmes (pas chez les hommes) une consommation élevée de beurre pourrait augmenter faiblement la mortalité cardiovasculaire et globale.