Les inhibiteurs de la pompe à protons, IPP, sont des médicaments très utilisés, souvent d’ailleurs pour prévenir les effets indésirables possibles d’autres médicaments
Les Archives of Internal Medicine ont publié dans le numéro du 10 mai 2010 plusieurs articles concernant les inhibiteurs de la pompe à protons ou IPP, les « -prazole ». Nous résumons les conclusions de chacun de ces articles.
Cet article concerne le risque de fractures chez les femmes ménopausées traitées par IPP. Il conclut que le risque de fracture de hanche n’est pas modifié par le traitement par IPP versus placebo mais que le risque d’autres fractures, vertébrales, avant-bras, poignets, l’est d’environ 25 %.
Cet article montre que plus l’inhibition de la sécrétion gastrique est forte plus le risque d’infection par Clostridium difficile est élevé.
Cet article étudie le risque de récurrence d’une infection par Clostridium difficile. Il conclut que chez les personnes traitées par IPP ce risque est augmenté d’environ 50 % chez les adultes et est doublé chez les personnes de plus de 80 ans.
Cet article montre la large utilisation aux USA des IPP en prévention des saignements digestifs et teste des recommandations pour réduire leur prescription.
Cet article montre que pour réduire les saignements provoqués par un ulcère peptique l’administration parentérale de doses élevées d’IPP n’est pas plus efficace que celle de doses plus faibles
Cet article qui peut être considéré comme une conclusion des précédents. Il rappelle que les IPP sont en troisième position parmi les classes de médicaments les plus utilisées à travers le monde. L’auteur pense que plus de la moitié des prescriptions d’IPP seraient inutiles.
Voir aussi les IPP et le plombier, IPP et pneumonie, IPP et clopidogrel.