Des pesticides, même à l’état de traces, pourraient avoir des effets néfastes sur la santé.
Une équipe américaine de Boston a voulu savoir s’il y avait chez l’enfant un lien entre l’imprégnation par les pesticides et la survenue du trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Pour cela ils ont dosé dans les urines d’enfants de 8 à 15 ans les principaux métabolites de dérivés organophosphorés et apprécié à l’aide d’échelles l’existence d’un TDAH, plus ou moins marqué. Ils ont constaté qu’il y avait une corrélation entre des concentrations élevées de métabolites des organophosphorés et le diagnostic de TDAH : lorsque les taux de métabolites étaient 10 fois supérieurs aux valeurs habituelles le risque était augmenté de près deux fois. Les auteurs concluent leur article de Pediatrics en disant qu’une exposition aux organophosphorés pourrait augmenter le risque de TDAH. Il faut signaler que le TDAH est fréquent aux Etats-Unis où il est appelé ADHD (Attention-Deficit/Hyperactivity Disorder) et que son diagnostic peut être difficile à cerner.
Les métabolites dosés dans l’urine étaient le diéthylphosphate, le diéthylthiophosphate, le diéthyldithiophosphate, le diméthylphosphate, le diméthylthiophosphate et le diméthyldithiophosphate. Il n’y a eu qu’un seul prélèvement d’urine par enfant.
Pour en savoir plus, voir organophosphorés.