Le mipomersen est un oligonucléotide antisens qui en se fixant à la séquence de mRNA codant pour l’apolipoprotéine B100, inhibe la synthèse de cette dernière.
L’hypercholestérolémie familiale homozygote est un trouble génétique du métabolisme des lipides se traduisant par une hypercholestérolémie consécutive à un défaut des récepteurs LDL hépatiques assurant la captation des LDL. La forme homozygote la plus grave est très rare, 1 pour 1million, alors que la forme hétérozygote est fréquente, 1 pour 500.
Une étude clinique publiée dans le Lancet du 20 mars 2010 montre que le mipomersen, administré par voie sous-cutanée une fois par semaine, abaisse la concentration plasmatique de LDL-cholestérol chez des malades atteints d’hypercholestérolémie familiale homozygote et déjà traités par des statines et d’autres hypolipémiants. Il faut souligner que l’hypercholestérolémie familiale homozygote est une maladie très grave nécessitant des aphérèses pour débarrasser l’organisme de l’excès de cholestérol ou une transplantation hépatique. Le véritable traitement de la maladie eut été d’apporter le gène, DNA, permettant la synthèse des récepteurs hépatiques LDL, voir Thérapie génique.
Sur le plan pharmacologique, le mipomersen montre que l’on peut inhiber la synthèse d’une protéine en agissant au niveau de l’ARN messager par des oligonucléotides antisens. Sur le plan pratique, il s’agit d’une étude préliminaire d’une molécule qui devrait rester réservée à un usage très limité.
Pour informations complémentaires sur le métabolisme des lipides, voir ceci.