Un article publié dans Arch Gen Psychiatry de février 2010 analyse l’influence de la prise d’acides oméga-3 sur l’incidence de troubles psychotiques chez des personnes de 13 à 25 ans présentant un ensemble de caractéristiques les faisant considérer comme à risque (de développer des troubles psychotiques).
Sur 256 personnes testées, 80 ont été incluses dans l’étude et réparties par tirage au sort, 41 dans le groupe oméga-3 et 40 dans le groupe placebo. La dose quotidienne d’acides oméga-3, prise pendant 3 mois, était de 700 mg d’acide eicosapentaénoïque, EPA, et de 480 mg d’acide docosahexaénoïque, DHA. Sur une période de 1 an il y a eu dans le groupe oméga-3 deux cas qui ont évolué vers des troubles psychotiques et dans le groupe placebo 11 cas (qui ont évolué vers des troubles psychotiques)…
Les résultats de cette étude seront peut-être contredits par d’autres mais pour le moment ils doivent être pris en considération et compte tenu du faible nombre d’effets indésirables des acides oméga-3 signalés jusqu’à présent une supplémention mérite d’être essayée dans un certain nombre de cas. Il ne faudrait pas déduire de cette opinion que l’on peut remplacer les traitements antipsychotiques classiques, neuroleptiques, lithium, acide valproïque par des oméga-3. Ces traitements classiques, prescrits à bon escient, à posologie bien adaptée, sont essentiels.
Parmi les oméga-3, faut-il préférer le DHA à l’EPA dans les applications à visée cérébrale ?
Les oméga-3 ont-ils un intérêt comme adjuvants de certains médicaments psychotropes ?
Autres données sur les acides gras oméga-3.