Un article paru dans le British Journal of Psychiatry, novembre ; 2009, intitulé « Dietary pattern and depressive symptoms in middle age » étudie l’influence du type d’alimentation sur l’incidence des troubles dépressifs chez des londoniens d’une cinquantaine d’années, en majorité des hommes, suivis pendant 5 ans. Deux types d’habitudes alimentaires ont été pris en compte ; le premier à base de végétaux, fruits et poissons, se rapprochant du type méditerranéen, le deuxième que l’on peut appeler « courante» à base de produits sucrés, aliments industriels, fritures, « pies » produits laitiers. Les résultats ont montré que le risque de dépression était réduit de moitié chez les personnes qui avaient l’alimentation de type méditerranéen la plus typique par rapport aux personnes qui avaient l’alimentation « courante » la plus typique.
Ce résultat soulève diverses questions concernant le rôle éventuel de certains aliments particuliers et le rôle de l’humeur sur le choix des aliments : est-ce les aliments qui modifient l’humeur ou bien l’humeur qui modifie le choix des aliments. Les auteurs de l’article ont avancé des arguments pour écarter au moins partiellement la deuxième interprétation et concluent que le type d’alimentation modifie le risque de dépression.
Au total il apparaît qu’une alimentation de type méditerranéen est bénéfique non seulement sur le plan cardio-vasculaire mais aussi pour atténuer le risque de dépression. Les psychiatres sont ils prêts à donner des conseils nutritionnels et à davantage prendre en compte les risques métaboliques de certains antipsychotiques ?