La notion d’agoniste inverse repose sur l’idée que le récepteur et son système de transduction conduisant à un effet aurait une activité basale en absence de tout agoniste (médiateur), l’agoniste augmenterait cette activité basale et l’agoniste inverse la diminuerait, l’antagoniste s’opposerait seulement à l’activité de l’agoniste. Tout se passerait comme si la proportion de récepteurs à l’état spontanément actif diminuait sous l’effet de l’agoniste inverse.
Cette notion d’agoniste inverse peut être intéressante dans des conditions expérimentales bien définies mais parait peu utile en pharmacologie clinique et en thérapeutique où on observe une multiplicité d’effets directs et indirects et même être une source de confusion permettant de tirer des arguments commerciaux probablement peu fondés pour singulariser une molécule que l’on veut lancer.
La notion de couple médiateur / récepteur où le médiateur (agoniste) est nécessaire à l’activité du récepteur et la notion d’antagoniste (compétitif ou non) qui s’oppose à l’action de l’agoniste paraissent suffisantes comme base pharmacologique.