Des travaux effectués chez la souris par Foo SY et collaborateurs et analysés par SR Smith dans le NEJM apportent des notions nouvelles concernant l’alimentation et le développement de l’athérosclérose mesurée par la formation de plaques d’athérome artérielles.
Le régime qui protège le mieux contre le développement de l’athérosclérose chez la souris a une teneur faible en graisses, modérée en protéines et élevée en glucides. Le régime le plus athérogène est riche en graisses et en protéines et faible en glucides. Les souris qui développent des lésions athéromateuses ont un taux élevé d’acide gras non estérifiés (serait-il plus utile de mesurer la concentration des acides gras libres c’est-à-dire non estérifiés plutôt que les triglycérides ?) et ont moins de cellules progénitrices endothéliales circulantes ou cellules souches endothéliales circulantes (traduction de endothelial progenitor cells, EPC) qui sont formées dans la moelle osseuse et libérées dans la circulation. Les cellules EPC interviennent dans la régénération de l’endothélium vasculaire. Voir aussi cet article de 2003.
Ces nouvelles données physiopathologiques concernant l’athérosclérose et ne faisant pas intervenir les facteurs habituellement reconnus comme responsables sont encore balbutiantes mais à suivre de près. En pratique, pour le moment, pour freiner le développement de l’athérosclérose, il est préférable d’éviter une alimentation riche en lipides et protéines et pauvre en glucides (hydrates de carbone) et de choisir une alimentation riche en glucides.
Par ailleurs, dans un article paru dans Arch Intern Med du 9 novembre 2009 les auteurs ont comparé l’influence de 2 régimes, hypocaloriques tout en étant isocaloriques, sur le poids corporel, l’humeur et les fonctions cognitives d’une centaine de participants obèses mais bien portants par ailleurs, l’un pauvre en glucides et riche en lipides, l’autre riche en glucides et pauvre en lipides. Les deux régimes entraînaient approximativement la même perte de poids mais au bout d’un an les personnes ayant le régime riche en glucides et pauvre en lipides apparaissaient moins « déprimées » sur un ensemble de tests que celles qui avaient le régime riche en lipides et pauvre en glucides.
En pratique, il me semble que le type d’alimentation qui semble convenir se rapproche du régime méditerranéen.