Dans le NEJM du 29 octobre 2009, deux médecins américains font une mise au point sur la conduite à tenir chez une personne susceptible d’avoir été infectée par le VIH, un ou deux jours auparavant. Ils distinguent le risque professionnel et le risque autre qui est habituellement sexuel.
La chimioprophylaxie anti-VIH doit être mise en route très rapidement et durer 28 jours. Comme il s’agit d’un traitement lourd une évaluation du risque de contamination est nécessaire avant de l’entreprendre : connaissance de l’état de la « source » supposée contaminante et vérification de l’absence d’infection à VIH déjà présente chez la personne qui craint d’avoir été contaminée.
Les variantes de traitement proposées par les auteurs comportent soit 2 médicaments, deux nucléosides, soit 3 médicaments, deux nucléosides plus une anti-protéase :
- Ténofovir-emtricitabine, Truvada*
- Zidovudine-lamivudine, Combivir*
- Ritonavir-lopinavir (Kaletra*) plus Truvada* ou Combivir*
- Ritonavir (Norvir*) avec atazanavir (Reyataz*), plus Truvada* ou Combivir*
- Ritonavir (Norvir*) avec darunavir (Prezista*) plus Truvada* ou Combivir*.
Le ritonavir est considéré comme un potentialisateur, un « booster » des autres antiprotéases.
Le risque de contamination par l’hépatite B et C doit également être pris en compte.
Qu’un traitement ait été mis en route ou non, une surveillance clinique et biologique doit être faite à 1, 3 et 6 mois.
L’article analysé est in extenso en accès libre.
Voir pour information : antiprotéases et inhibiteurs de la transcriptase inverse.