Le préviscan*, fluindone, est sans doute l’antivitamine K la plus utilisée en France.
Si on consulte le Martindale (ouvrage de référence en matière de médicaments, 35ième édition) on peut lire que la fluindone est une indanedione, mais comme les indanediones sont en général plus toxiques que la warfarine, elle est peu utilisée ; le seul pays où elle est commercialisée est la France, sous le nom de Préviscan*.
Un français traité par Préviscan* qui se déplace hors de France a intérêt à prendre sa réserve car il est sûr de ne pas en trouver dans les autres pays.
Sur quels arguments repose cette exception française ? Aucun. Dans la littérature internationale il n’y a aucune grande étude montrant l’intérêt de la fluindione par rapport à la warfarine, on trouve surtout des articles rappelant ses effets indésirables. Tous les essais cliniques, et ils sont nombreux, sont faits avec la warfarine (Coumadine*, comprimés sécables à 2 et 5 mg).
Sur le plan pratique le Préviscan est présenté en comprimés quadrisécables de 20 mg. Mais son fractionnement donne 4 morceaux rarement égaux. Avec cette présentation il n’est possible que d’avoir approximativement (inégalités des 4 morceaux) 5, 10 et 15 mg, en dehors du comprimé entier à 20 mg ; et il n’est pas possible d’obtenir des doses intermédiaires.
Préviscan* : originalité ou aberration française ?
Pour plus d’informations, voir Vitamine K et Antivitamines K.