Nous avons déjà parlé du Dabigatran, inhibiteur direct de la thrombine, actif par voie orale.
Le NEJM du 17 septembre 2009 vient de publier les résultats d’un essai clinique comparant le dabigatran à la warfarine chez des malades présentant une fibrillation auriculaire. Le dabigatran a été utilisé aux doses de 120 et 150 mg, deux fois par jour, par voie orale et la warfarine à une posologie conduisant à un INR compris entre 2 et 3. Les malades, plus de 18000, ont été suivis pendant 2 ans, notamment pour accident vasculaire cérébral ou embolies. Dans cet essai clinique le dabigatran s’est montré par son efficacité et par sa tolérance au moins égal, sinon supérieur, à la warfarine. L’avantage du dabigatran est de ne pas nécessiter de prises de sang répétées pour mesurer l’INR mais il sera probablement excessivement coûteux.
Les inhibiteurs directs de la thrombine comme le dabigatran et les inhibiteurs directs du facteur Xa comme le rivaroxaban (Xarelto*) font leur entrée en thérapeutique comme anticoagulants ; leurs avantages et inconvénients devraient se préciser prochainement.
Additif décembre 2009 :
Un article paru dans le NEJM du 10 décembre 2009 montre que pour le traitement des troubles thrombo-emboliques veineux aigus, le dabigatran, à posologie fixe et sans contrôle biologique, a une efficacité et une tolérance équivalentes à celles de la warfarine qui nécessite un contrôle fréquent de l’INR.
Additif Octobre 2010 :
Un article paru dans le Lancet du 18 septembre 2010 montre que dans la fibrillation auriculaire le dabigatran a globalement une efficacité au moins égale à celle de la warfarine et une efficacité supérieure lorsque l’INR est mal contrôlé.