Dans une étude parue dans le Lancet du 15 août 2009, des auteurs italiens ont comparé, sur une période de deux ans chez des malades hypertendus non diabétiques ayant une pression artérielle systolique de 150 mm de mercure ou plus, l’efficacité de deux types de traitement antihypertenseur : l’un standard conduisant à une pression artérielle inférieure à 140 mm, et l’autre strict conduisant à une pression artérielle inférieure à 130 mm de mercure. Dans les deux cas le traitement reposait sur les médicaments habituels de l’hypertension, mais dans le deuxième cas le traitement était renforcé pour atteindre 130 mm de mercure. L’efficacité du traitement a été jugée sur l’hypertrophie ventriculaire mesurée à l’électrocardiogramme et sur un critère composite rassemblant plusieurs événements cliniques.
Les résultats obtenus sont en faveur du traitement antihypertenseur renforcé : le développement de l’hypertrophie ventriculaire a été réduit ainsi que l’apparition des troubles cliniques. Les effets indésirables ont été sensiblement les mêmes dans les deux groupes.
Les résultats de cette étude conduisent à préconiser un traitement strict de l’hypertension pour aboutir à une tension systolique inférieure à 130 mm de Hg.