Santé Canada met en garde contre l’utilisation du chlorure de césium stable vendu hors autorisations officielles pour prévenir ou traiter certains cancers.
Le césium stable naturel est un élément de masse atomique 133, c’est un alcalin comme le sodium et le potassium, ayant une valence 1. Il y a naturellement extrêmement peu de cesium stable dans l’organisme humain. Le césium stable a plusieurs isotopes artificiels tels que le césium 131 ou le césium 137 qu’il ne faut pas confondre avec lui. Les isotopes radioactifs du césium sont utilisés en brachythérapie anticancéreuse.
Les effets biologiques du césium stable ont fait l’objet d’études dont la plupart sont déjà anciennes notamment in vitro sur des cellules cancéreuses. Mais il n’y a pas d’études cliniques démontrant l’efficacité du césium stable en cancérologie et son utilisation dans cette indication n’est approuvée dans aucun pays.
Ce qui par contre apparaît clair, c’est que le césium utilisé à fortes doses peut entrainer divers effets indésirables dont des troubles du rythme cardiaque, notamment des torsades de pointes, voir aussi cet article où les auteurs ont eu recours au bleu de Prusse pour réduire les effets du césium.
Le bleu de Prusse est un complexe de fer et de cyanure appelé hexacyanoferrate ferrique utilisé par voie orale dans les intoxications au thallium et au césium radioactif mais il peut aussi être utilisé dans les intoxications au césium stable. Dans l’intestin le bleu de Prusse forme un complexe avec le thallium et le césium qui sont éliminés dans les selles sans être absorbés. Le bleu de Prusse est commercialisé aux USA et en Allemagne sous le nom de Radiogardase*.