La bi-commercialisation ou co-commercialisation du même principe actif par deux laboratoires pharmaceutiques est une pratique ancienne qui, lorsqu’il y avait un nombre réduit de médicaments, n’était pas trop gênante. Aujourd’hui elle contribue à noyer le médecin dans un flot de nouvelles spécialités pharmaceutiques.
Quand la bi-commercialisation s’applique à des associations de principes actifs le brouillard s’épaissit. Ainsi la commercialisation en cours de l’association de sitagliptine, 50 mg et de metformine 1000 mg sous les noms de Janumet* et de Velmetia* est simplement une manœuvre commerciale sans le moindre intérêt pour le médecin ou le malade ; elle crée simplement un peu plus de confusion.
Nous avons déjà parlé de co-commercialisation dans Pharmacorama. La plupart des médecins sont sans doute largués par le flot des nouvelles spécialités pharmaceutiques mêlant le gadget, l’accessoire et l’essentiel et s’ajoutant aux génériques. Cette inextricable complexité mise en place avec l’aval des autorités administratives fait qu’en pratique seule l’ « information médicale » orientée arrive aux médecins.