Dans deux lettres adressées au BMJ, voir 1 et 2, deux japonais s’interrogent sur la nocivité de l’aspirine et des AINS au cours de la grippe. Selon l’un d’eux la prescription d’aspirine aurait été importante au cours de la grippe de 1918 et expliquerait partiellement la forte mortalité observée (cette mortalité aurait été beaucoup moindre chez les malades traités par homéopathie, c’est-à-dire sans aspirine).
En France actuellement l’aspirine (Syndrome de Reye) et les AINS semblent peu prescrits, fort heureusement, au cours des états fébriles mais le paracétamol l’est à tour de bras ! J’ai tenté dans Pharmacorama d’inciter les médecins et les familles à limiter l’usage du paracétamol au cours des fièvres, fréquentes chez l’enfant, et de ne pas casser artificiellement la fièvre qui peut avoir un rôle protecteur, voir les références 1 et 2.
Le recours systématique au paracétamol dans les états grippaux et autres états infectieux est devenu un réflexe primaire irréfléchi, qui n’est peut-être pas bénéfique pour le malade, mais qui réconforte l’entourage du malade et le médecin qui ne sont pas restés inactifs.
Bonjour,
en même temps y’a de l’espoir côté anti-plaquettaires pour soigner la grippe https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4733979/
peut-être qu’il faut une action anti agrégante sans effet anti-inflammatoire, prendre des plus petites doses d’aspirine ?
Tout ça reste une réflexion de recherche et de sciences fondamentales, je vous l’accorde. Et je suis bien d’accord avec le message de fond. Simplement, je comprends les parents fatigués, qui gèrent des enfants fatigués, ils ont besoin de faire quelque chose…