Le tolvaptan a obtenu le 22 mai 2009 de la FDA son AMM aux USA sous le nom de Samsca*, dans l’indication traitement de l’hyponatrémie observée au cours de l’insuffisance cardiaque et de la cirrhose du foie et dans le syndrome de sécrétion inappropriée d’ADH (SIADH). En cas d’hyponatrémie, l’eau extracellulaire tend à pénétrer à l’intérieur des cellules et à provoquer leur gonflement, ce qui au niveau du cerveau entraîne diverses manifestations cliniques.
Le tolvaptan est un antagoniste des récepteurs V2 de la vasopressine ou hormone antidiurétique, ADH.
Nous avons déjà parlé d’un autre -vaptan, le conivaptan déjà commercialisé aux USA sous le nom de Vaprisol*. Les -vaptans sont des antagonistes des récepteurs V2 de la vasopressine.
En s’opposant à l’action de l’hormone antidiurétique, ils provoquent une perte d’eau par diurèse aqueuse, ce qui entraîne une élévation de la concentration de sodium dans le plasma. Leur utilisation tend à provoquer une augmentation de la sécrétion de vasopressine qui en absence d’inhibition des récepteurs V1 conserve son effet vasoconstricteur.
Une correction trop rapide de l’hyponatrémie peut aboutir à une hypernatrémie et un syndrome de démyélinisation osmotique, appelé auparavant myélinolyse centropontine se traduisant par divers troubles neurologiques.
On peut distinguer 2 types d’utilisation des vaptans : aiguë, d’une manière ponctuelle, transitoire où un suivi attentif permet un ajustement de la posologie et chronique, d’une manière prolongée, où des effets indésirables et des réactions compensatoires peuvent réduire le bénéfice attendu.
Nous indiquons ci-dessous la formule chimique du tolvaptan :