Le canakinumab est un anticorps monoclonal de type humain anti-interleukine-1bêta. Il neutralise spécifiquement l’interleukine-1bêta.
Le NEJM du 4 juin 2009 rapporte les résultats d’un essai du canakinumab dans le traitement du syndrome périodique lié à la cryopyrine ou CAPS (cryopyrin-associated periodic syndrome) qui fait partie des cryopyrinopathies. Le canakinumab, 1 injection sous-cutanée toutes les 8 semaines, a entraîné une rémission des manifestations cliniques et biologiques du CAPS. Il s’agit de maladies rares concernant un nombre restreint de praticiens.
Les produits déjà utilisés dans ce syndrome sont l’anakinra et le rilonacep. L’un des avantages du canakinumab par rapport aux 2 précédents produits serait de réduire la fréquence des administrations mais il faut attendre d’autres résultats pour avoir une idée de son intérêt.
Le canakinumab a obtenu une AMM européenne sous le nom de Ilaris*, voir son RCP.
Il n’est pas commercialisé en France en novembre 2009.
Additif juin 2010
Ilaris*, canakinumab, est commercialisé en France sous forme de poudre pour solution injectable, avec l’indication syndrome périodique associé à la cryopyrine, syndrome qui regroupe en fait quelques maladies rares. La prescription d’Ilaris* est réservé à des spécialistes. Il s’agit d’un médicament très couteux (1 flacon = 11930 €).
Additif novembre 2017
Un article paru dans le NEJM du 21 septembre 2017 rapporte les résultats d’un essai clinique du canakinumab dans le traitement de l’athérome, en prévention des maladies cardiovasculaires, parce que le développement de l’athérome comporte un composante inflammatoire. Dans le groupe canakinumab versus placebo on a observé une modeste diminution de la fréquence des accidents cardio-vasculaires sans modification du du taux de cholestérol. La mortalité totale n’a pas été modifiée et le risque infectieux augmenté. Au total, le canakinumab ne semble pas présenter d’intérêt clinique dans les maladies cardiovasculaires chroniques.