Les virus grippaux sont ondoyants et divers. On distingue principalement des virus de type A et B. Parmi les virus de type A, il y a des virus humains, aviaires et porcins selon qu’ils sont préférentiellement présents chez l’homme, les oiseaux ou les porcs. Il arrive que ces différentes souches puissent passer d’une espèce à l’autre et, de plus, lorsqu’elles sont présentes dans un même organisme, chez le porc par exemple, elles peuvent s’échanger du matériel génétique conduisant à de nouvelles souches composites, contre lesquelles il n’existe que peu ou pas de défenses immunitaires. Ces virus sont caractérisés par 2 glycoprotéines de surface, l’hémagglutinine, H, et la neuraminidase, N, donnant les sous-types HN, parmi lesquels H1N1, H1N2, H3N2 et H5N1.
Le CDC (Centers for Disease Control and Prevention des USA) a signalé le 17 avril 2009 en Californie 2 cas de grippe porcine (swine influenza) de type A/H1N1 chez un enfant et un adolescent n’ayant pas eu de contact avec des porcs. Le 25 avril le CDC a complété l’information, swine flu, en signalant de nouveaux cas et en donnant des indications pour limiter l’extension de l’épidémie. Les cas de grippe survenus au Mexique, et dont certains ont été mortels, semblent provoqués par la même souche virale que celle qui a été identifiée en Californie. La transmission de la maladie est interhumaine et se fait par l’intermédiaire des sécrétions respiratoires émises lors de la toux et des éternuements.
Il n’y a pas de vaccin contre cette grippe porcine mais l’oseltamivir et le zanamivir, pris au début de l’infection, réduiraient sa gravité. Mais une résistance à ces deux médicaments pourrait se développer, peut-être rapidement.
L’infection va-t-elle s’éteindre ou se transformer en pandémie ? Quelle sera sa gravité en matière de mortalité ?