La prise de certains médicaments par la femme enceinte entraîne un risque tératogène pouvant se traduire par des malformations anatomiques ou des effets plus discrets comme un retard de développement psychomoteur. Mais certaines maladies comme l’épilepsie, même chez la femme enceinte, nécessitent un traitement pour éviter les crises.
Un article paru dans le NEJM du 16 avril 2009 a comparé le développement psychomoteur, évalué à l’âge de trois ans, d’enfants nés de mères épileptiques traitées en monothérapie par l’un des quatre médicaments suivants : carbamazépine (Tégrétol*), lamotrigine (Lamictal*), phénytoïne (Di-Hydan*) et valproate (Dépakine*). Les résultats ont montré que les scores de coefficient intellectuel des enfants dont la mère avait été traitée par valproate était inférieurs (score 92) à ceux dont la mère avait été traitée par lamotrigine, phénytoïne ou carbamazépine (score allant de 101 à 98).
Les auteurs recommandent, dans la mesure du possible, de ne pas retenir le valproate comme traitement antiépileptique de première intention chez la femme en âge de procréer.
Rappel : toute modification d’un traitement antiépileptique doit être fait sous contrôle médical strict pour éviter la reprise des crises ! Un changement de médicament en cours de grossesse ne semble pas conseillé (il faut une période de chevauchement), peut-être une diminution des doses de valproate, sous contrôle médical, peut-elle être envisagée.
Pour en savoir plus sur les antiépileptiques, voir ici et là.