Les tocolytiques sont les médicaments qui inhibent les contractions de l’utérus. Ils sont utilisés en cas de menace d’accouchement prématuré. En retardant l’accouchement d’environ 48 heures ils permettent aux glucocorticoïdes injectés à la mère d’exercer leur effet sur le fœtus (maturation pulmonaire) et éventuellement le transport de la mère vers un centre de néonatalogie.
Les médicaments utilisés comme tocolytiques sont les agonistes bêta adrénergiques ou bêtamimétiques comme la ritodrine et le fénotérol, les antagonistes calciques comme la nifédipine, les antagonistes de l’ocytocine comme l’atosiban.
Dans un article paru dans le BMJ, mars 2009, les auteurs rapportent les effets indésirables des tocolytiques utilisés dans 28 hôpitaux de Hollande et de Belgique. L’atosiban, Tractocile*, a provoqué nettement moins d’effets indésirables sérieux ou modérés que les bêta-mimétiques ou la nifédipine mais il est beaucoup plus coûteux !
Les auteurs d’un éditorial commentant l’article précédent, proposent qu’un essai clinique compare la nifédipine à doses mieux adaptées à l’atosiban et que cet essai comporte aussi un groupe placebo pour s’assurer de l’effet bénéfique de la tocolyse sur le développement ultérieur de l’enfant.