Les régimes alimentaires proposés pour réduire l’obésité reposent sur une diminution globale de l’apport de calories mais il n’est pas clairement établi sur quels types d’aliments, glucides, lipides ou protides doit porter préférentiellement la réduction. Des auteurs américains, dans un article publié dans le NEJM du 26 février 2009, intitulé « Comparison of weight-loss diets with different compositions of fat, protein, and carbohydrates », tendent de répondre à cette question.
Les 800 obèses âgés d’environ 50 ans, 2 tiers de femmes − 1 tiers d’hommes, qui ont participé à cette étude pesaient autour de 95 kilos, mesuraient 1,70m, avaient un indice de masse corporelle autour de 33 et un tour de taille d’environ 104 cm. Ils ont été répartis en quatre groupes avec des régimes différents (selon leur composition en lipides, glucides et protéines) que nous indiquons dans le tableau suivant :
Régime |
1 | 2 | 3 | 4 |
Graisses en % |
20 | 20 | 40 | 40 |
Glucides en % | 65 | 55 | 45 | 35 |
Protéines en % | 15 | 25 | 15 | 25 |
Le régime était calculé pour créer un déficit de 750 kcal par jour par rapport à l’apport antérieur. Les participants ont été suivis durant les deux années de l’étude.
Au bout de six mois, les participants des quatre groupes avaient perdu en moyenne 6 kg mais au bout de 12 mois, malgré la poursuite du régime, ils recommençaient à reprendre du poids et au bout de deux ans la perte de poids n’était que de 3 à 4 kg, alors qu’il s’agissait de personnes motivées et bien suivies. Les résultats ont été semblables dans les quatre groupes, c’est-à-dire sans relation avec le type de régime suivi.
Les auteurs concluent que la réduction de l’apport de calories, indépendamment du type de régime suivi, entraîne une diminution du poids corporel qui reste cependant assez modeste.
Selon un commentateur de l’article les résultats obtenus dans cette étude sont assez proches de ceux que l’on observe dans les études où le régime est complété par un traitement pharmacologique.