Le NEJM vient de publier 2 études, l’une américaine et l’autre européenne, concernant l’intérêt du dosage du PSA, prostate specific antigen, pour le dépistage du cancer de la prostate et comme moyen de réduire la mortalité.
La première étude porte sur plus de 75 000 hommes, âgés de 55 à 74 ans, répartis en 2 groupes, l’un groupe screening, ayant des déterminations régulières de PSA et l’autre, groupe témoin, des déterminations occasionnelles de PSA. Le nombre de cancers de la prostate détectés a été plus élevé dans le groupe screening que dans le groupe témoin. La mortalité par cancer de la prostate et autres causes (qui n’est pas très facile à suivre dans le texte) a été au moins aussi élevée dans le groupe screening que dans le groupe témoin.
La deuxième étude porte sur plus de 180 000 hommes, âgés de 50 à 69 ans, répartis en 2 groupes, l’un, groupe screening, ayant des déterminations régulières de PSA et l’autre, groupe témoin, des déterminations occasionnelles de PSA. Un cancer de la prostate a été diagnostiqué chez 8.2 % du groupe screening et chez 4.8 % du groupe témoin et la mortalité par cancer de la prostate a été de 0.35 pour 1000 dans le groupe screening et de 0.41 dans le groupe contrôle, soit une réduction de 15 % par le dépistage actif, ce qui pourrait justifier ce dépistage. Seulement voilà, on trouve caché derrière les fagots que la mortalité toutes causes confondues était de 1 dans un groupe et de 0.99 dans l’autre !
Si les revues médicales nous donnaient les résultats bruts, non traficotés, de mortalité globale, toutes causes confondues, cela faciliterait considérablement la lecture des articles !
Quant au dosage de PSA pour le dépistage du cancer de la prostate, son intérêt ne saute pas aux yeux, faut-il l’abandonner ?