Le JNCI, Journal of the National Cancer Institute, a publié une étude sur les relations entre la consommation modérée d’alcool et la fréquence des cancers de diverses localisations chez la femme. L’étude intitulée « Moderate alcool intake and cancer incidence in women » porte sur plus de 1,2 million de femmes anglaises d’âge moyen. Cet article est accompagné d’un éditorial.
Les résultats de l’étude montrent qu’une consommation de 10 g par jour d’alcool, soit 80 ml de vin à 12°, augmente chez la femme l’incidence de la plupart des cancers avec toutefois cette réserve que l’augmentation des cancers des voies aérodigestives supérieures n’est observée que chez les fumeuses et d’autre part réduit l’incidence du cancer de la thyroïde, du lymphome non-Hodgkinien et du cancer du rein.
Il est tout à fait regrettable que les auteurs de l’article n’aient pas a rapporté les données (qu’ils ont certainement en leur possession) concernant la mortalité globale, toutes causes confondues, car il serait utile de savoir si cette consommation modérée d’alcool par les femmes anglaises a augmenté leur mortalité d’une façon alarmante.
Cette possible augmentation de la mortalité serait cependant en contradiction avec d’autres données. Par exemple un article du NEJM de 1995 a montré qu’une faible consommation d’alcool diminuait la mortalité des femmes américaines, voici sa conclusion: «Among women, light-to-moderate alcohol consumptionis associated with a reduced mortality rate, but this apparentsurvival benefit appears largely confined to women at greater risk for coronary heart disease. »