Dans une méta-analyse multi-traitements publiée dans le Lancet du 28 février 2009 , faite à partir de 117 essais cliniques, les auteurs ont comparé l’efficacité et la tolérance de 12 antidépresseurs. L’efficacité a été jugée sur la réduction d’au moins 50 % des manifestations dépressives mesurées grâce à diverses échelles. La tolérance ou acceptabilité a été jugée sur le nombre de malades qui arrêtaient le traitement avant la fin des 2 mois d’observation.
Les antidépresseurs qui ont été pris en compte dans cette méta-analyse sont par ordre alphabétique le bupropion (Zyban LP* qui n’a pas l’indication antidépresseur en France mais sevrage tabagique), le citalopram (Seropram*), la duloxétine (Cymbalta*), l’escitalopram (Seroplex*), la fluoxétine (Prozac*), la fluvoxamine (Floxyfral*), le minalcipran (Ixel*), la mirtazapine (Norset*), la paroxétine (Deroxat*, Divarius*), la réboxétine (non commercialisée en France) , la sertraline (Zoloft*) et la venlafaxine ( Effexor*).
Les antidépresseurs qui sont apparus les plus efficaces sont la mirtazapine, l’escitalopram, la venlafaxine et la sertraline. L’antidépresseur qui est apparu le moins efficace est la réboxétine. Les antidépresseurs les mieux tolérés ont été l’escitalopram et la sertraline. Au total les deux antidépresseurs ayant le meilleur profil efficacité-acceptabilité ont été l’escitalopram et la sertraline ; la sertraline apparaissant comme le meilleur choix pour les auteurs.
Il faut noter que cette méta-analyse n’a pris en compte que ce qui se passe durant les 2 premiers mois de traitement et ne permet pas de classement sur le long terme : les effets indésirables n’ont pas été évalués sur une longue période et certains d’entre eux peuvent peser lourd dans la décision thérapeutique du médecin.