Le plérixafor ou plerixafor a obtenu en 2008 son autorisation de commercialisation aux USA sous le nom de Mozobil* comme mobilisateur des cellules souches hématopoïétiques de la moëlle osseuse vers le sang périphérique, et ceci pour permettre leur collecte et leur administration ultérieure au sujet lui-même comme greffon. Le plérixafor est utilisé en association avec le G-CSF (granulocyte-colony stimulating factor) ou le GM-CSF (granulocyte macrophage-colony stimulating factor) pour favoriser le passage des cellules souches dans le sang périphérique chez des malades atteints de lymphome non-hodgkinien ou de myélome multiple.
Le plerixafor est un antagoniste de synthèse des récepteurs CXCR4 dont l’agoniste endogène est la chémokine SDF1 ou stromal cell-derived factor 1. L’activation du CXCR4 par le SDF1 favorise le maintien des cellules souches (homing) dans la moëlle osseuse. L’antagoniste plerixafor a l’effet opposé, il fait passer les cellules souches dans la circulation générale. Le plerixafor est administré par voie sous-cutanée, une injection par jour, généralement pendant les 4 jours de recueil des cellules souches.
Le CXCR4 est par ailleurs un co-récepteur intervenant dans la pénétration du VIH dans la cellule hôte, voir ici. Le plerixafor, sous le nom de AMD3100, a été essayé dans le traitement de l’infection par le VIH. C’est au cours de ces essais qu’on s’est aperçu que le plerixafor entraînait une leucocytose avec augmentation des cellules CD34+, CD34+ étant un marqueur présent à la surface des cellules souches. D’où l’idée de l’utiliser comme mobilisateur des cellules souches.
Nous indiquons ci-dessous la formule chimique du plerixafor, molécule originale comportant 2 cycles à 14 liaisons, appelée bicyclam.
Mise à jour 2010
Le plérixafor a été commercialisé en France sous le nom de Mozobil*, solution injectable, début 2010.