La valeur prédictive des facteurs de risque de mortalité d’origine cardio-vasculaire varie en fonction de l’âge : ainsi après 85 ans l’élévation de la pression artérielle et du cholestérol perdent de leur pertinence. Des auteurs hollandais, dans un article publié dans le BMJ du 8 janvier 2009, ont voulu savoir si des biomarqueurs tels que l’homocystéine, la protéine C réactive et l’interleukine 6, avaient un intérêt prédictif. L’étude menée sur un nombre restreint de personnes de plus 85 ans sans antécédents cardio-vasculaires a montré que seule, parmi ces paramètres testés peu utilisés en routine, l’élévation de l’homocystéine était liée à une augmentation du risque de mortalité cardiovasculaire.
Ces résultats restent à confirmer et il faut ajouter que toutes les tentatives d’abaissement de la concentration d’homocystéine, notamment par supplémentation en acide folique et en vitamine B6, ont certes abaissé l’homocystéinémie mais sans réduire l’incidence des accidents cardio-vasculaires, voir ici. Par ailleurs le dosage de l’homocystéine n’est pas un examen pratiqué en routine par les laboratoires d’analyses médicales et un résultat isolé peut-être assez difficile à interpréter.
Par ailleurs, une augmentation de la concentration d’homocystéine serait corrélée avec un risque plus élevé de dépression chez les malades âgés de plus de 70 ans, selon un article paru dans Arch Gen Psychiatry de novembre 2008