Une étude parue dans le NEJM du 9 octobre 1008, intitulée « 10-years follow-up on intensive glucose control in type 2 diabetes » montre que les effets d’un traitement peuvent persister plusieurs années après son arrêt.
Des diabétiques de type 2 qui ont participé à une grande étude dans laquelle ils étaient répartis en trois groupes, le premier, conventionnel, essentiellement basé sur le régime, le deuxième, intensif, à base de sulfamides hypoglycémiants ou d’insuline et le troisième, qui concernait des malades en surpoids, à base de metformine. Cette étude a duré une dizaine d’années. Au terme de cette étude les malades ont été laissés libres de suivre le traitement de leur choix et ont été suivi pendant environ 10 ans.
Il est apparu au cours de ce suivi post-essai que les différences dans le taux d’hémoglobine glyquée qui existaient entre les trois groupes disparaissaient dès la première année mais que les effets bénéfiques des 2 types de traitement intensif sur la fréquence des infarctus d’un myocarde et la mortalité toutes causes confondues se maintenaient, notamment dans le groupe qui avait reçu de la metformine. Cette étude montre que les effets de certains traitements peuvent persister plusieurs années après leur arrêt ; les mécanismes en cause sont complexes et sans doute multiples.
Une étude parallèle concernant le traitement intensif par antihypertenseurs a montré que l’abaissement la tension artérielle observée en cours de traitement disparaissait à l’arrêt de celui-ci et qu’il ne persistait aucun effet sur le risque d’infarctus du myocarde ni sur la mortalité toutes causes confondues, à l’opposé de ce qui a été observé avec les antidiabétiques.