Le Lancet du 18 octobre a publié deux articles concernant les effets du candésartan sur l’incidence et l’évolution de la rétinopathie chez les diabétiques.
Le premier article intitulé « Effect of candesartan on progression and regression of retinopathy… » étudie l’influence du candésartan par rapport au placebo sur l’évolution de la rétinopathie de malades atteints de diabète de type 2. Le candésartan a été utilisé à la posologie de 16 mg pendant le premier mois puis à la posologie de 32 mg pendant 4 ans. Les résultats sont certes en faveur du candésartan mais parfois à la limite de la significativité statistique. Et je traduis au plus près la conclusion des auteurs : « Le traitement par le candésartan de diabétiques de type 2 présentant une rétinopathie de sévérité faible à moyenne pourrait (traduction de might) conduire à une amélioration de la rétinopathie ». Les effets indésirables ont été similaires dans le groupe candésartan et placebo.
Le deuxième article intitulé « Effects of candesartan on prevention and progression… » étudie l’effet du candésartan sur la prévention et la progression de la rétinopathie chez les diabétiques de type 1. Le candésartan, à la même dose que précédemment, 32 mg par jour, a réduit l’incidence de la rétinopathie (en considérant certains critères de gravité) mais n’a pas modifié sa progression.
Par ailleurs, si l’on regarde l’influence du candésartan à la dose de 32 mg par jour par rapport au placebo sur la pression artérielle au cours des deux études précédentes, on constate que :
- dans la première étude l’abaissement moyen de la systolique a été de 4.3 mm Hg et de 2.5 pour la diastolique chez des malades qui prenaient en plus d’autres antihypertenseurs et de 2.9 mm Hg pour la systolique et de 1.3 pour la diastolique chez les malades n’ayant que le candésartan ;
- dans la deuxième étude l’abaissement moyen de la systolique a été de 2.7 et 3.6 mm Hg et celui de la diastolique 2.7 et 2.5.
Ces chiffres confirment l’effet antihypertenseur du candésartan mais montre qu’il est modeste, même à fortes doses, sur le long terme.
Le candésartan est commercialisé en France sous les noms de Atacand* et Kenzen*, comprimés à 4, 8, 16 et 32 mg.
Pour en savoir plus, voir Antagonistes de l’angiotensine.