L’alemtuzumab est commercialisé en France sous le nom de Mabcampath*, solution injectable en perfusion intraveineuse, avec l’indication leucémie lymphoïde chronique ne répondant pas aux autres traitements.
Un article paru dans le NEJM du 23 octobre 2008, intitulé « Alemtuzumab vs. interferon beta-1a in early multiple sclerosis » compare l’efficacité de l’alemtuzumab à celle de l’interféron beta-1a dans le traitement de la sclérose en plaques venant d’être diagnostiquée. Les deux médicaments ont été administrés pendant 3 ans, l’alemtuzumab en cure annuelle de 5 ou 3 jours et l’interféron bêta-1a en injections sous-cutanées trois fois par semaine. L’alemtuzumab a été beaucoup plus efficace que l’interféron bêta-1a pour réduire la fréquence des poussées et la progression de l’invalidité.
L’efficacité de l’alemtuzumab apparaît supérieure à celle de l’interféron bêta-1a mais ses effets indésirables semblent aussi plus marqués, notamment les thrombocytopénies et divers troubles thyroïdiens. Au total, sous réserve que des études ultérieures ne viennent contredire l’étude analysée, l’alemtuzumab paraît constituer un progrès dans le traitement de la sclérose en plaques débutante.
Les médicaments actuellement utilisés dans le traitement de la sclérose en plaques sont l’interféron bêta (Avonex*, Betaféron*, Rebif*), le glatiramère (Copaxone*), la mitoxantrone (Elsep*) et le natalizumab (Tysabri*). Le rituximab a également fait l’objet d’études dans la sclérose en plaques.