Des auteurs américains de Boston ont étudié la mortalité (totale, cardiovasculaire et par cancers) de femmes âgées de 30 à 55 ans en fonction de facteurs hygiéno-diététiques (lifestyle factors) : cigarettes, surpoids, exercice physique, consommation modérée d’alcool et régime alimentaire (se rapprochant du type méditerranéen ou non). Cette étude a été menée sur plus de 77 000 femmes.
L’étude, « Combined impact of lifestyle factors on mortality… » publiée dans le BMJ de septembre 2008, confirme les méfaits du tabac et de la surcharge pondérale, les bienfaits de la prise d’alcool (l’effet optimum serait obtenu avec la prise d’environ 12 g par jour, soit l’équivalent de 100 ml de vin à 12°), de l’exercice physique (si possible plus de 5 heures par semaine) et l’adoption du régime le plus méditerranéen possible (consommation préférentielle de fruits, légumes, noix, poissons et volailles- par rapport à la viande rouge – huiles avec peu d’acide gras saturés et sans acide gras insaturés trans). L’étude montre de plus que le cumul de ces 5 facteurs, présence de facteurs aggravants (tabac et surpoids), absence de facteurs protecteurs (exercice physique, régime alimentaire et consommation très modérée d’alcool) augmente considérablement le risque de mortalité totale et de mortalité cardiovasculaire et par cancer.
Les leçons à tirer de ces études paraissent claires et on peut penser que la majorité de la population essaiera d’en tirer parti. Mais que peut-on conseiller de plus aux personnes qui ont déjà adopté ces règles de vie (ne fument pas, ont un poids correct, font de l’exercice physique, suivent un bon régime alimentaire et boivent un peu de vin) et qui voudraient faire encore mieux ?
Par ailleurs, une méta-analyse, Adherence to mediterranean diet and health status… également publiée dans le BMJ, confirme les bienfaits du régime méditerranéen.