Le traitement du cancer localisé de la prostate comporte plusieurs possibilités théoriques : simple surveillance, intervention à visée hormonale, chirurgie et radiothérapie.
Un article paru dans le JAMA du 9 juillet 2008, intitulé « Survival following primary androgen deprivation therapy among men with localized prostate cancer », compare la mortalité de près de 20 000 malades d’environ 70 ans atteints de cancer localisé de la prostate aux stades T1 et T2 et traités selon 2 modalités: soit simple surveillance sans intervention, soit traitement à visée hormonale avec orchidectomie et ou utilisation des agonistes de la LH-RH, dite castration chimique (les auteurs n’ont pas pris en compte l’utilisation des antiandrogènes comme le flutamide, le nilutamide et le bicalutamide). Sur un suivi de près de 10 ans l’intervention hormonale, castration chirurgicale ou chimique, n’a pas réduit la mortalité totale toutes causes confondues.
Ce résultat négatif n’incite pas à proposer une intervention hormonale chez des malades d’environ 70 ans atteints d’un cancer localisé de la prostate ; une simple surveillance paraît suffisante comme nous l’avons déjà mentionné dans Pharmacorama.
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