Le xénon est un gaz rare, inerte, qui, sur le plan médical, a été essayé comme anesthésique dès les années 1950. Les publications concernant le xénon en anesthésie, restées longtemps sporadiques, se sont multipliées au cours des 10 dernières années. Le xénon a obtenu en 2005 une AMM et est commercialisé en Allemagne comme anesthésique sous le nom de Lenoxe* ; il est en cours de commercialisation en France ; son indication est l’entretien de l’anesthésie générale chez l’adulte en bon état général, classé comme ASA I et II (ASA est la classification des personnes selon leur état physique, Classification of Physical Health, The American Society of Anesthesiologists (ASA). Le xénon est utilisé sous forme de mélange avec l’oxygène qui reste évidemment indispensable. Il faut rappeler que le xénon est 1000 fois plus cher que le protoxyde d’azote, ce qui est de nature à restreindre sa consommation et ce qui explique aussi l’intérêt d’appareils permettant sa récupération.
Le mécanisme de l’action anesthésique et analgésique du xénon reste mal élucidé, diverses cibles ont été proposées, mais compte tenu des concentrations élevées nécessaires pour obtenir l’effet pharmacologique il s’agit d’une action diffuse, peu spécifique, sur diverses cibles.
Rappel de chimie : Le xénon, symbole Xe, numéro atomique 54, masse atomique 131,3, est présent à l’état de traces, une part pour 25 millions, dans l’atmosphère terrestre d’où on l’extrait. Le xénon naturel est composé de 9 isotopes stables. Le xénon du fait de sa valence 0, couches électroniques complètes, est très peu réactif chimiquement. Sur le plan industriel il est utilisé dans divers types de lampes.
Autres anesthésiques volatils.