Le traitement habituel du diabète de type 2 repose sur l’adoption de règles concernant l’alimentation et l’exercice physique et le recours éventuel à des médicaments comme la metformine, les sulfamides hypoglycémiants et divers autres médicaments.
Un essai clinique effectué en Chine et dont les résultats viennent d’être publiés dans le Lancet du 24 mai 2008 a comparé, chez des malades chez lesquels le diagnostic de diabète de type 2 venait d’être porté, les effets d’un traitement transitoire de courte durée normalisant la glycémie soit par insuline administrée en plusieurs injections quotidiennes ou en perfusion sous-cutanée par pompe soit par hypoglycémiants oraux, sulfamides et/ou metformine. Ce traitement initial, poursuivi pendant 2 semaines après l’obtention en quelques jours d’un état de normoglycémie, a été interrompu, les malades n’ayant plus qu’à suivre un régime alimentaire et à pratiquer de l’exercice physique. Un an après ce traitement transitoire environ 50 % des malades traités par insuline et seulement 25 % des malades traités par hypoglycémiants oraux avaient une glycémie normale, n’étaient plus à classer parmi les diabétiques, soit un malade sur deux pour l’insuline !
L’étude analysée est de nature à modifier notre conception physiopathologique du diabète de type 2 et son traitement. Il ne faut peut-être pas chercher à stimuler les cellules pancréatiques bêta déjà peut-être trop sollicitées mais à les mettre transitoirement au repos par apport d’insuline exogène ? L’insuline ne serait plus seulement le médicament de recours, à utiliser au long cours, du diabète de type 2 lorsque les autres hypoglycémiants deviennent inefficaces mais le premier médicament à essayer en « cure courte » en début de maladie ?
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