La pression artérielle est un paramètre fluctuant, variable, selon le nycthémère et une multitude de circonstances, si bien qu’il est difficile à partir d’1 mesure, aussi correcte soit-elle, prise à un moment de la journée, d’extrapoler la valeur moyenne au cours des 24 heures. A ceci est venu s’ajouter le fait que le seuil à partir duquel on considère qu’il y a hypertension a baissé : des valeurs considérées il y a peu de temps encore comme normales sont maintenant considérées comme pathologiques (avec une zone appelée « préhypertension ») et à traiter.
La pression artérielle est mesurée en cabinet médical, c’est le moyen classique, à domicile par automesure et il existe un grand choix d’appareils peu coûteux pour cela et enfin par MAPA, mesure ambulatoire de la pression artérielle qui est la méthode de référence (elle mesure automatiquement à intervalles réguliers pendant 24 heures la pression artérielle systolique et diastolique ainsi que la fréquence des pulsations cardiaques).
Le journal Hypertension vient de publier on line (mai 2008) des recommandations incitant les patients dont la tension artérielle a été trouvée trop élevée en cabinet médical à mesurer eux-mêmes leur tension artérielle à domicile en adoptant un certain nombre de critères : mesures matin et soir pendant 7 jours, en position assise après 5 minutes de repos, l’avant bras reposant sur une surface plane, en utilisant un appareil à placer au bras et non au poignet… Selon les consensus actuels, si la moyenne des mesures dépasse 135/85 mmHg, il faut traiter, et si elle est comprise entre 125/76 et 135/85, il faut faire une MAPA de contrôle…
L’automesure à domicile apporte des informations utiles, elle permet de confirmer ou d’infirmer les résultats obtenus en cabinet médical et de suivre les effets du traitement. Mais la meilleure méthode pour évaluer la tension artérielle est la MAPA, technique non remboursée par la Sécurité Sociale, qui serait beaucoup plus largement utilisée si les appareils de MAPA n’étaient pas indûment coûteux.
