L’énoxolone n’est pas un médicament nouveau, il est connu depuis les années 1950, et semble actuellement en déclin. L’Arthodont 1 %, pâte gingivale à base d’énoxolone, est utilisé en massage gingival comme décongestionnant et antalgique sans que le mécanisme responsable de cette activité soit bien précisé. C’est un inhibiteur de la 11-bêta-hydroxystéroide déhydrogénase, enzyme qui inactive le cortisol, voir ici,
La carbénoxolone, chimiquement proche de l’énoxolone, a été utilisée par voie orale dans le traitement de l’ulcère gastro-duodénal, le reflux gastro-oesophagien et divers troubles digestifs. La carbénoxolone a une action minéralocorticoïde conduisant à une rétention de sodium et une élimination de potassium avec risque d’hypokaliémie et d’élévation de la pression artérielle.
Les spécialités à base d’énoloxolone et de carbénoxolone qui existaient sont pour la plupart abandonnées aujourd’hui. Mais il faut remarquer qu’il y a une tendance à « relooker » des produits anciens en leur découvrant des nouvelles applications thérapeutiques, sans nécessiter d’études cliniques lourdes puisqu’ils ont déjà été utilisés ; il est possible que l’énoxolone et la carbénoxolone en fassent partie.
Nous indiquons ci-dessous la formule chimique de l’énoxolone comparativement à celle de la carbénoxolone :