Un médecin de Boston, Roy Freeman, a fait dans le NEJM du 7 février 2008 une excellente mise au point intitulée « Neurogenic orthostatic hypotension » sur l’hypotension orthostatique et son traitement. Je vais rappeler ici quelques points de cet article mais je conseille aux médecins intéressés par cette question de se procurer l’article in extenso.
On considère qu’il y a hypotension orthostatique lorsque dans les trois minutes qui suivent le passage de la position couchée à la position debout la pression artérielle systolique s’abaisse d’au moins 20 mm de mercure ou que la pression diastolique s’abaisse d’au moins 10 mm de mercure. La mesure du rythme cardiaque est indispensable ; une absence ou une faible accélération du rythme cardiaque au cours de la chute tensionnelle est un élément en faveur d’un trouble de la régulation du système sympathique. L’hypotension orthostatique s’accompagne fréquemment d’une hypertension de décubitus, ce qui ne facilite pas le traitement. Les troubles précédents peuvent être majorés ou provoqués par la prise de certains médicaments et il est indispensable de faire la liste de tous les médicaments pris par le malade.
Le traitement de l’hypotension orthostatique comporte des petits moyens et éventuellement la prise de médicaments. Les petits moyens sont un lever progressif, le port de collants de contention, la surélévation de la tête du lit, une augmentation de l’apport sodé. Les médicaments que l’on peut utiliser sont essentiellement : un minéralocorticoïde, la fludrocortisone (9-alpha-fluorohydrocortisone), un agoniste alpha1-adrénergique, la midodrine, Gutron*, à courte durée d’action, à prendre le matin avant le lever et éventuellement la desmopressine, Minirin*, Octim* (qui n’a pas l’AMM pour cette indication).