Des auteurs danois dans un article publié dans le NEJM du 7 février 2008, intitulé « Effect of a multifactorial intervention on mortality in type 2 diabetes » comparent le devenir de deux groupes de diabétiques de type 2 pendant plus de 10 ans, le premier groupe traité d’une manière conventionnelle et le deuxième groupe traité avec les mêmes médicaments mais d’une manière plus intense. Dans ce deuxième groupe les cibles à atteindre étaient moins de 6,5 % d’hémoglobine glycosylée, moins de 1,750 g par litre de cholestérol total, moins de 1,5 g de triglycérides, une tension systolique de moins de 130 mm Hg et une tension diastolique de moins de 80 mm de Hg.
Chez les diabétiques ayant un traitement intensif la mortalité globale a été réduite de près de 50 % (24 morts au lieu de 40 dans le groupe conventionnel), les accidents cardio-vasculaires réduits de moitié, le besoin de recourir à une photocoagulation rétinienne réduit aussi de moitié.
Cet essai clinique montre l’importance du traitement intensif du diabète de type 2 lorsqu’il est poursuivi sur une période prolongée. Les effets bénéfiques de l’abaissement de la pression artérielle apparaissent en quelques mois, celui d’un traitement par statines en un ou deux ans et ceux des antidiabétiques utilisés dans le diabète de type 2 après un temps encore plus long.
Remarque : dans cette étude les glitazones n’étaient pas utilisées.
Pour plus d’informations sur les médicaments utilisés, voir antidiabétiques, statines, anticalciques, IEC et antagonistes de l’angiotensine.